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Encyclopédie

Marco Antonio Olivera Eslava

Qu'est-ce que le Protocole de Montréal ?

- Le Protocole de Montréal est un accord international conçu pour mener à bien les efforts visant à la protection de la couche d'ozone.

Qu'est-ce que le Protocole de Montréal ?

Le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone (le Protocole de Montréal) est un accord international conclu le 16 septembre 1987 et entré en vigueur le 1er janvier 1989. ** Il a été conçu pour arrêter la production et l'importation de substances appauvrissant la couche d'ozone. substances nocives (ODS) et réduire leur concentration dans l'atmosphère pour aider à protéger la couche d'ozone de la planète.**

Comment la couche d'ozone s'appauvrit-elle ?

La couche d'ozone est l'une des différentes couches qui composent l'atmosphère et se situe à environ 15 à 50 km de la surface de la terre. Cela protège toute l'humanité et les êtres vivants des rayons ultraviolets, car l'exposition à des niveaux élevés de rayonnement émis par le soleil peut provoquer des maladies telles que le cancer de la peau, nuire aux animaux et aux plantes.

Certains gaz appelés chlorofluorocarbures (CFC) se décomposent lorsqu'ils atteignent la stratosphère, libérant des atomes de chlore qui détruisent l'ozone. Ces gaz sont utilisés dans différentes industries et se retrouvent dans la climatisation, les cosmétiques, les insecticides, les aérosols, etc.

Il convient de rappeler qu'il existe une interaction mutuelle entre les phénomènes de destruction ou d'amincissement de la couche d'ozone et le changement climatique, puisque le rayonnement solaire qui pénètre à travers une couche d'ozone endommagée interagit avec le changement climatique, causant des dommages à écosystèmes naturels.

Comment est né le Protocole de Montréal ?

Le Protocole de Montréal relève de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone (la Convention de Vienne). La Convention de Vienne a été adoptée en 1985 à la suite de discussions internationales sur les découvertes scientifiques des années 1970 et 1980 mettant en évidence l'effet néfaste de l'activité humaine sur les niveaux d'ozone dans la stratosphère et la découverte du "trou d'ozone". Ses objectifs sont de promouvoir la coopération sur les effets néfastes des activités humaines sur la couche d'ozone.

En effet, l'équipe composée du chercheur mexicain Mario Molina, de l'américain Frank Sherwood Rowland et du néerlandais Paul Crutzen, a remporté le prix Nobel de chimie en 1995 ''pour ses recherches sur la chimie atmosphérique et la prédiction de l'appauvrissement de la couche d'ozone suite à l'émission de certains gaz industriels, les chlorofluorocarbures (CFC), publiées dans un article de la revue Nature en juin 1974''.

Étendue du trou dans la couche d'ozone au fil des ans. Photo : Agence européenne pour l'environnement.

Comment fonctionne le Protocole de Montréal ?

Le Protocole de Montréal est largement considéré comme l'accord de protection de l'environnement le plus réussi. Il a établi un calendrier obligatoire pour l'élimination progressive des substances appauvrissant la couche d'ozone. Ce calendrier a été régulièrement révisé, avec des dates d'élimination accélérées en fonction des connaissances scientifiques et des progrès technologiques.

Établit également des obligations d'élimination contraignantes pour les pays développés et en développement de toutes les principales substances appauvrissant la couche d'ozone, y compris les chlorofluorocarbures (CFC), les halons et les produits chimiques de transition moins nocifs, tels que les hydrochlorofluorocarbures (HCFC). Le protocole vise à éliminer 96 produits chimiques appauvrissant la couche d'ozone dans des milliers d'applications dans plus de 240 secteurs industriels.

Principales substances appauvrissant la couche d'ozone

  • Chlorofluorocarbures (CFC)
  • Halons (composés formés par le Brome, le Fluor et le Carbone)
  • CCl4 (tétrachlorure de carbone)
  • CH3CCl3 (Méthyl chloroforme)
  • Hydrochlorofluorocarbures (HCFC)
  • Hydrobromofluorocarbures (HBFC)
  • Bromure de méthyle (CH3Br)
  • Bromochlorométhane (CH2BrCl)
  • Hydrofluorocarbures (HFC)

Le Protocole de Montréal a été renforcé par six amendements, qui ont avancé les calendriers d'élimination et ajouté de nouvelles substances à la liste de substances contrôlées par le même Protocole. Les amendements sont :

  • Londres 1990
  • Copenhague 1992
  • Vienne 1995
  • Montréal 1997
  • Pékin 1999 -Kigali 2016

En plus d'aider à protéger, restaurer et prévenir l'appauvrissement de la couche d'ozone, l'élimination progressive de ces substances appauvrissant la couche d'ozone a été réalisée, qui, comme déjà mentionné, sont également des gaz à fort potentiel de réchauffement climatique. . Cette éradication progressive a profité au climat mondial en réduisant la quantité de gaz à effet de serre pénétrant dans l'atmosphère et en contribuant ainsi aux efforts de lutte contre le [changement climatique](https://cemeri.org/art/cumbre-climatica- 2021-challenges-and- engagements/).

Siège du PNUE à Nairobi, Kenya. | La Convention de Vienne a habilité le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à élaborer un protocole comprenant des mesures de contrôle pour la reconstitution de la couche d'ozone. Le protocole qui a émergé de cette mission était le Protocole de Montréal. Photo : PNUE

Ratification universelle du Protocole de Montréal

Les dommages causés à la couche d'ozone protectrice de la Terre ont suscité une inquiétude et une action mondiales sans précédent. Depuis qu'il a été convenu à l'échelle internationale en 1987 d'éliminer progressivement les substances qui appauvrissent la couche d'ozone, 197 pays ont ratifié le Protocole de Montréal. En janvier 2012, le Soudan du Sud a ratifié le Protocole, ce qui en fait le ** premier traité international sur l'environnement à obtenir une ratification complète **, un effort vraiment remarquable qui reflète l'acceptation universelle et le succès de l'accord.

Le Protocole de Montréal est le premier traité environnemental à obtenir une ratification universelle, reflet de la préoccupation mondiale concernant les dommages causés à la couche d'ozone. Photo : Tableaux de photos

Protocole de Montréal : soutien aux pays en développement

Le Fonds multilatéral pour la mise en œuvre du Protocole de Montréal (le Fonds multilatéral) a été le premier mécanisme financier créé en vertu d'un traité international. Il a été créé en vertu du Protocole de Montréal en 1990 pour fournir une aide financière aux pays en développement afin de les aider à éliminer progressivement l'utilisation de substances appauvrissant la couche d'ozone. Le Fonds multilatéral a fourni plus de 3,7 milliards de dollars d'aide financière aux pays en développement pour éliminer progressivement la production et la consommation de ces substances.

Le Fonds multilatéral est géré par un Comité exécutif composé à parts égales de sept pays industrialisés et de sept pays en développement élus chaque année lors d'une réunion des Parties. Le Comité exécutif fait rapport annuellement à la Réunion des Parties sur ses activités.

Les bailleurs de fonds reconstituent le Fonds multilatéral tous les trois ans et ce sont généralement des pays développés. Les subventions ont totalisé plus de 3,7 milliards de dollars entre 1991 et 2017 et ont financé plus de 6 000 projets et activités dans 145 pays en développement. Les fonds sont utilisés, par exemple, pour financer la conversion de procédés de fabrication ou de fabrication existants, la formation du personnel, le paiement de redevances et de droits de brevet sur les nouvelles technologies et la création de bureaux nationaux de l'ozone.

Assemblées annuelles du Protocole de Montréal

Enfin, les Assemblées annuelles des Parties au Protocole de Montréal permettent aux pays d'examiner et de mettre à jour les informations scientifiques et de prendre des décisions pour améliorer le respect du Protocole.

La vingt-cinquième Réunion des Parties au Protocole de Montréal (MOP25) tenue à Bangkok, Thaïlande, en 2013. Photo : Bulletin des Négociations de la Terre (ENB)

Chronologie

  • 1985 : Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone
  • 1987 : Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone
  • 1990 : Création du Fonds Multilatéral
  • 1990 : Amendement de Londres
  • 1991 : début de l'élimination des CFC (chlorofluorocarbures)
  • 1992 : Amendement de Copenhague
  • 1995 : Amendement de Vienne
  • 1996 : début de l'élimination des HCFC (hydrochlorofluorocarbures)
  • 1997 : Amendement de Montréal
  • 1999 : Amendement de Pékin
  • 2016 : Amendement de Kigali
  • 2019 : début de la réduction progressive des HFC (hydrofluorocarbures)
  • 2030 : l'élimination complète des HCFC est attendue dans les pays développés
  • 2040 : l'élimination complète des HCFC dans les pays en développement est attendue
Sources

    SIN FUENTES


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Articles connexes

Olivera, Marco. “¿Qué es el Protocolo de Montreal?.” CEMERI, 6 sept. 2022, https://cemeri.org/fr/enciclopedia/e-que-es-protocolo-montreal-av.